Pra jogar aqui tem que ter dendê
Pour jouer ici il faut avoir de l’énergie
Pra jogar aqui tem que ter dendê
Pour jouer ici il faut avoir de l’énergie
(Coro)
Tem que saber chegar
Il faut savoir rentrer
E tem que saber sair
Et il faut savoir sortir
Tem que ser bom mandingueiro
Il faut être un bon mandingueiro
Pra poder jogar aqui
Pour pouvoir jouer ici
Coro
Tem que ter bom fundamento
Il faut avoir de bonnes bases
Pra nessa casa chegar / jogar
Pour entrer / jouer dans cette maison
Jogar em cima, jogar em baixo
Jouer en haut, jouer en bas
O que o berimbau mandar
Ce que le berimbau demande/commande
Coro
E o que acontecer na roda
Et ce qui se passe dans la roda
Na roda deve ficar
Doit rester dans la roda
Se você não aprendeu isso
Si vous n’avez pas appris cela
Atenção em meu cantar
Attention à mon chant
Coro
Capoeira é de quem treina
La capoeira est une école (qui forme)
Foi meu Mestre quem falou
C’est mon Maître qui a parlé
Tem que mostrar seu dendê
Il faut montrer son énergie
Pra na roda ter valor
Pour avoir de la valeur dans la roda
Coro
Tem que mostrar sentimento
Il faut montrer des sentiments
Quando você for cantar
Quand vous chantez
Tem que mostrar seu talento
Il faut montrer son talent
Quando você for jogar
Quand vous jouez
Coro
(Toque : Benguela)
NOTES :
C’est une chanson contemporaine du Professor Douglas Nagô du groupe Nagô, qu’on trouve dans l’album n°5 du groupe.
« Dendê » est l’huile de palme, élément économique très important de Bahia au Brésil, mais c’est aussi au sens figuré l’énergie, et c’est dans ce sens que le mot est utilisé dans les chansons de capoeira.
Le dendê occupe une place très importante dans le Candomblé, à tous les niveaux, aussi bien dans les plats rituels, que dans la pratique du culte ou au sens symbolique : l’huile de couleur rouge – « epo » – est considérée comme un « sang végétal » avec une énergie (« axé ») propre de réalisation. Elle a autant un rôle apaisant auprès de certaines « orixas » de combat (certaines déités du Candomblé) que des utilisations interdites, étant apparentée à une « eau rouge » à l’approche du soir. (Source : Blog Filhos do Candomblé)
« Mandingueiro » fait référence à la « mandinga », la malice, la ruse dont doit faire preuve tout bon capoeiriste, notamment dans le jeu d’angola. « Mandinga » est aussi la langue mandingue parlée au Sénégal, en Gambie et en Guinée-Bissau et peut-être que l’origine du sens en capoeira vient des noirs africains originaires de ces pays et arrivés comme esclaves au Brésil. Un autre synonyme de « mandinga » est « macumba« , terme devenu générique au Brésil pour désigner des pratiques de sorcellerie d’origine africaine.
Ci-dessous 3 interprétations légèrement différentes de la chanson, surtout entre la première et la seconde d’ailleurs (avec plus ou moins de dendê ! :)), la première de Douglas Nagô lui-même, la seconde de Mestre Pequinês du même groupe, et la troisième par Graduado Martelo du groupe Capoeira Paris.
dendê na capoeira, significa que a pessoa além de
habilidades físicas comprovadas no jogo da capoeira, conseguiu agregar
características de mandinga (ludicidade), malícia e malandragem.
Obrigado por seu comentário! 🙂 Eu traduzi-lo em francês
Merci à Kativiti de la remarque ci-dessus, que je traduis correctement en français : « Le dendê en capoeira, signifie que le joueur, en plus d’avoir développé des aptitudes physiques éprouvées pour le jeu de capoeira, a réussi à y ajouter des caractéristiques de mandinga (espièglerie), de malice et de malandragem ».